Comment placer 371 mots-clés en 1ère page de Google (dont 78 dans le top 3)

Photo de Braden Collum sur Unsplash

J’aime à dire que je pratique un sport de compétition. Même si je passe le plus clair de mon temps à taper sur un clavier d’ordinateur. Le SEO, l’ensemble des techniques pour augmenter le trafic d’un site avec les moteurs de recherche, est une épreuve !

Vous devez placer votre mot-clé en 1ère page de Google. Pourquoi ? Parce que, comme dit Ludovic Salène de SLN Web, “Le meilleur endroit pour dissimuler un cadavre, c’est en 2e page de Google.” Personne n’ira regarder là !

Et en vrai, vous devez viser le top 3. Car c’est là que la majorité du trafic internet se concentre. Comme pour les Jeux Olympiques, seuls ceux qui montent sur le podium ont une médaille. 

Voici le taux de clic que l’on obtient sur Google :

Dans cet article, je vous dis comment nous avons fait — mon ami développeur et moi — pour placer 371 mots-clés en 1ère page de Google, dont 78 dans les 3 premiers résultats, pour le site videotelling.fr et videolearning.fr. 

Parmi ces mots-clés, il y a notamment :

  • elearning (volume recherche de 27 100),
  • storytelling (volume recherche de 14 800), 
  • motion design (volume recherche de 12 100),
  • transformation digitale (volume recherche de 4 400), 
  • facilitation graphique (volume recherche de 2400 recherches par mois).

Les bases du SEO

Voici un bref rappel sur les bases de (prenons une grande inspiration) l’optimisation des moteurs de recherche (!) ou Search Engine Optimisation. Ok, on va garder les initiales : SEO. 😅

1 page = 1 mot-clé 

Lorsque l’on créé une page, on vise un seul mot-clé sur lequel on veut arriver premier.

Quand je crée une page, j’ouvre un Google doc et je note tout en haut le mot-clé.

Je me renseigne sur le volume de recherche du mot avec le Keyword Magic Tool de SEMrush. On peut aussi utiliser Ubersuggest qui propose cette fonctionnalité gratuitement. Cela permet de savoir si la compétition va être rude.

Pour une difficulté SEO faible, une page de 800 mots bien optimisée peut faire l’affaire. Mais la plupart des pages qui atteignent la 1ère page font entre 1800 et 2000 mots. Certaines, un peu plus. 

La quantité de mots dans la performance d’une page est un facteur souvent sous-estimé. 3 études menées par Brian Dean (du site backlinko.com), Neil Patel et les développeurs de canirank.com ont montré que la quantité est clé

La question est toujours : quel est le meilleur contenu sur ce mot-clé ? Et alors, vous appliquez la technique du gratte-ciel (skyscraper technique) de Brian Dean. Vous créez un contenu :

  • plus long,
  • plus à jour, 
  • plus complet,
  • avec un meilleur design,

ou bien les 4 à la fois !

1 page = 1 objectif  

J’ai parfois des clients qui veulent que je crée une page d’arrivée (landing page) tout en les positionnant en SEO.

Une page d’arrivée a pour objectif de convertir un visiteur en une personne exprimant un intérêt pour le produit ou le service d’une entreprise (lead). Ou bien transformer un lead en client. 

Une page avec un objectif SEO sert à faire venir “naturellement” un flux régulier de visiteurs sur votre site internet.

Bien souvent, les deux objectifs sont incompatibles. D’ailleurs, nombre de blogueurs ne vont pas indexer leurs landing pages (c’est-à-dire qu’ils ne les montrent pas à Google). 

1 page = 1 message

Dans la rédaction d’une page, on va choisir un angle particulier. Une information essentielle. Un message. 

Même si nous détaillons cette information et si nous l’explorons en profondeur, on ne se disperse pas.

Ma méthode SEO en 3 étapes

Une de mes grandes inspirations pour structurer mon approche en système, c’est “E-Myth, le mythe de l’entrepreneur revisité” de Michael E. Gerber. Il explique comment la mise en place d’un système, permet à une activité de se développer. C’est ce que j’ai mis en application pour la création et l’optimisation des pages  web.

1/ Le recueil d’information

Je commence par taper le mot-clé dans la barre de recherche de Google et je vais examiner en détails les 3 premiers résultats.

Cela me permet de comprendre ce qui intéressent les internautes par rapport à ce mot-clé. J’analyse aussi les forces et les faiblesses de mes adversaires. Car je vais devoir créer un contenu qui est CLAIREMENT supérieur à ce qui existe déjà.

Je me sers aussi d’extensions chromes telle que “Extract People also search in Google” ou “Keywords Everywhere” pour avoir une vue d’ensemble sur les recherches associés, soit les requêtes fréquentes ou les expressions proches de mon mot-clé.

Si c’est pertinent, je vais aussi aller voir sur Google USA les 3 premiers résultats pour le mot-clé en anglais. 

Toujours dans cette phase de collecte d’informations, je vais utiliser des outils comme answerthepublic.com et alsoasked.com. Ils donnent une bonne idée des questions que les gens se posent à propos d’un sujet.


On peut être très minutieux dans ce travail et aller encore plus loin. J’ai personnellement compilé 19 méthodes pour déterminer ce que recherchent les gens à propos d’un sujet donné. C’est ma machine à lire dans les pensées. Parce que le SEO nécessite de pouvoir entrer dans la tête de son public cible. De comprendre ce qu’il désire, ce qu’il redoute et ce qu’il veut désespérément savoir.

2/ La création de la page :

On passe alors à la rédaction. Je commence par préciser l’angle éditorial et structurer ma page.

By the way, c’est comme ça que les copywriters — l’élite des concepteurs-rédacteurs — travaillent. Ils collectent méticuleusement les informations puis élaborent la structure de la page de vente et — seulement alors — commencent la rédaction. 

Pour la rédaction de la page, je vais souvent faire un premier jet, très informatif et factuel. Sec, comme un scotch on the rocks. Et après, je vais “pimpé” le texte. 

Qui connait l’émission Pimp my ride ?

exemple de véhicule “pimpé” lors de l’émission”Pimp my ride”.

Je ne l’ai jamais vu, mais j’adore l’expression “to pimp” qui signifie : personnaliser. 

Je vais tenter d’introduire des ruptures dans le texte, de donner du rythme, de réveiller régulièrement le lecteur, surtout si le texte fait plus de 1800 mots ! 

Et c’est là aussi que l’on peut introduire une touche de storytelling. Parce que même si l’écriture pour le SEO est très différente de la rédaction de fiction, elle s’adresse à des gens. 

Et mon humble avis, les mots devraient — au moins par moments — les faire vibrer !

Soigner l’écriture du texte est indispensable. Le travail d’équilibriste du rédacteur web, c’est d’écrire à la fois pour les robots de Google et les gens.

Le texte doit être aéré, agréable à lire. Il doit être vivant et ne pas avoir un ton scolaire. Il doit informer autant que divertir. Et s’il peut aussi donner de l’inspiration, c’est encore mieux.

3/ l’optimisation pour le SEO

L’article “comment rédiger du contenu web” de Ludovic Salenne, donne de nombreuses clés à ce sujet. Il parle notamment de l’importance de bien structurer son texte avec des parties et des sous-parties. 

On fait cela avec des titres 1, des titres 2, etc. Les articles de Wikipedia sont des bons modèles.

Il faut mettre au moins une image. 

D’après une analyse de 1 million de résultats de recherches Google, effectué par Brian Dean : mettre une image donne de meilleurs résultats qu’un article sans image.

Pour la recherche d’images, j’aime particulièrement Unsplash et Freepik. On peut trouver des images correcte sur Pixabay également. Bien sur, vous pouvez aussi créer vos illustrations en utilisant Canva.com par exemple.

Pour apporter encore plus de valeurs, je vais rechercher des graphiques statistiques donnant un éclairage intéressant sur le sujet. 

Je vais aussi passer le texte à travers un outil d’analyse sémantique comme 1.fr ou Your Text Guru. Je vise au minimum un score de 80 % sur 1.fr.

Anatomie du SEO

Graphique représentant les facteurs principaux d’un bon référencement sur Google

Il reste 2 points importants à évoquer dans notre approche SEO.

1/ le maillage interne

Le maillage interne désigne l’ensemble des liens faits entre les pages d’un site. Il facilite le passage des robots de Google sur un site. 

Du point de vue du lecteur, en faisant des liens vers d’autres pages, vous lui indiquez qu’il existe des contenus qui complètent l’information délivrée et vous améliorer d’autant l’expérience utilisateur.

Pour faire un bon maillage interne, il faut :

  • créer beaucoup de contenus,
  • lier les pages profondes (celles qui nécessitent plus de deux clics pour y accéder),
  • et faire des liens pertinents.

 

En résumé, relier des pages de votre site entre eux est un bon plus pour le SEO à condition que les liens soient pertinents.

2/ les backlinks

Les backlinks, ou liens retours, désignent les liens que d’autres sites font vers votre page. Ça marche comme une recommandation. Elle signifie : “mes amis, allez jeter un coup d’oeil à cette page, c’est du bon boulot !”

Il semble que plus vous en avez, plus Google vous aime. 

Donc la première façon d’en obtenir, c’est d’écrire du très bon contenu et de le promouvoir. On utilise à fond les différents réseaux sociaux, en prenant des extraits de la page et en les diffusant. Le modèle indétrônable, c’est la stratégie de contenu de Gary Vaynerchuck.

Il est arrivé aussi que l’on utilise des tactiques de netlinking pour obtenir des liens retours en tissant des liens avec des entreprises partenaires et des influenceurs du web. 

L’essentiel, c’est de ne pas négliger la promotion de son contenu une fois qu’on l’a publié.

Pour conclure, mon plaidoyer pour un contenu de très haute qualité

Comme l’explique si bien André Dubois, de TraficMania : “Google, c’est une régie publicitaire déguisé en moteur de recherche !”

Ça veut dire quoi ? L’intérêt de Google, c’est que beaucoup de gens l’utilisent comme moteur de recherche pour pouvoir les cibler avec de la pub. 

Google fait donc en sorte de donner aux gens ce qu’ils recherchent. D’où un algorithme complexe conçu dans un seul but : identifier du contenu pertinent.

Être hyper complet et hyper utile. Je sais bien que tout le monde abuse de cette expression : “apporter de la valeur à son audience”. Mais peu de personne mesure réellement :

1/ la quantité d’efforts réellement nécessaire pour y parvenir,

2/ et la constance dans l’effort que cela requiert (ce n’est pas un sprint, c’est un marathon).

Gary Vaynerchuk en a fait le titre d’un livre : “Jab, jab, jab, right hook”. On pourrait le traduire par : donner, donner, donner, puis seulement alors demander. Ou plutôt, donner 100 fois et demander 1 fois.